Les archives nationales d'Algérie ont organisé, hier à l'hôtel Mazafran de Zéralda, une rencontre sur les archives africaines. Une rencontre qui se voulait comme une base solide pour l'avenir des archives africaines
Quelle démarche pour préserver les archives ? C'est la question que se sont posée, hier, les participants à la rencontre qui ont plaidé pour une politique de promotion et de sauvegarde des archives. Les archives nationales d'Algérie ont organisé, hier à l'hôtel Mazafran de Zéralda, une rencontre sur les archives africaines. Une rencontre qui se voulait comme une base solide pour l'avenir des archives africaines. Présents à cette réunion, en plus du directeur général, Abdelmadjid Chikhi, Mohamed Bounaâma, directeur à la direction générale des Archives nationales algériennes, et des représentants de plusieurs pays à l'instar de Coulibaly Maboulah du Togo, Ibrahima Lo, directeur des archives du Sénégal, Achour Sellal de l'université d'Alger, Fouad Soufi, conservateur en chef des Archives nationales algériennes. Dans leur intervention, les participants ont appelé à la mise en place d'une politique africaine commune pour l'avenir des archives afin de permettre au continent de se mettre au diapason des pays développés. Pour Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, il s'agit beaucoup plus, à travers ce symposium, de conjuguer les efforts africains, d'instaurer une coopération pour la promotion des archives africaines et de songer à trouver une base juridique pour la sauvegarde des archives. "Cette réunion africaine se tient à la demande de l'Algérie. cette demande a été faite en mars dernier et nous avons pris attache avec nos collègues des Archives africaines qui ont répondu favorablement à notre invitation. Ce symposium a pour objectif de lancer une coopération entre les archives africaines. Comme chacun le sait, les Archives africaines connaissent des problèmes, il s'agit notamment de problèmes de structures, de formation de disponibilité et de moyens." Néanmoins, la coopération internationale dans le domaine des archives reste l'une des préoccupations de cette réunion africaine. "Notre objectif reste aussi la mise en place d'experts communs qui seront appelés à intervenir dans un pays comme dans un autre, dès que la nécessité se pose et d'avoir des plans de sauvetage, notamment en cas de catastrophes naturelles, de guerre ou d'événements qui peuvent mettre les archives en danger", explique Abdelmadjid Chikhi pour qui "le domaine des archives est assez sensible et n'est pas à l'abri d'un sinistre. dans ce domaine-là, les pays africains sont demandeurs". En somme, l'avenir des Archives africaines est entre les mains des Africains qui doivent conjuguer leurs efforts, comme l'a recommandé Abdelmadjid Chikhi, pour la sauvegarde des archives. "Nul n'a le droit d'effacer une page de l'histoire d'un peuple, car un peuple sans histoire est un peuple sans âme", conclura M. Coulibaly Maboulah du Togo.(S/Aps)